The symbol of the Béarn, les vaches, (cows) recalls the ancient Iberic tribe of Vacceans, who were subjugated by the Romans and are said to be the ancestors of the Béarnais.
THE AMERICAN DREAM
Before the Transcontinental Railroad was built, it took an average of 6 months from his hometown in the Béarn to reach San Francisco. By sailing around Cape Horn, he would then walk or go on horseback via the Camino Real to Los Angeles. In 1860 no less than 230 Frenchmen were living in the city of Los Angeles. Between 1870 and 1880 more Béarnais came to Los Angeles choosing to settle in downtown or in the vast open spaces of the county. They were cooks, bakers, vintners, housekeepers or sheepherders. Due to the lack of records, it is unknown if the Béarnais came directly to Los Angeles, or if they first went to South America since many Béarnais left for Argentina or Mexico in the 1840’s. Some came to work as miners seeking fortunes in the Gold Rush areas of Northern California before settling down in Southern California. The city of Los Angeles had started to grow from a village to a town, shedding its Spanish/ Mexican past, and developing its economy to provide agricultural goods to the large market that San Francisco had become.
After 1880, improved communication cut the length of the trip. Railroads and steamships could take the immigrant from his French village to the city of Los Angeles in less than three weeks. Several conditions existed which enticed an individual to leave his home for the unknown; there was the hope of achieving the American Dream by becoming a landowner, or perhaps a desire to start a business in a promising country. Compensation was much higher than in France and a new worker was able to send money back to the family. Income at home was often not enough to sustain a large family. Towards the end of the 19th century, because of better nutrition and medical advancement, the French family had grown larger in some lesser rich areas of France. Distant valleys affected by a difficult climate during the long winter months did not provide enough for the growing family. As a member of this large household, the chance of inheriting the cultivated land from the parents was limited. The firstborn son had the rights to the land. With no more land available for purchase, the valleys of the Béarn confined by the mountains, made subdividing impossible. The New World, however, offered vast stretches of land and America needed hands to develop it.
In California, the banks and railroad companies who owned large parts of it, worked with the local Chambers of Commerce to attract newcomers. These same railroad companies had agents who roamed the European countryside advertising opportunities in a country of plenty. These agents offered a “package” that included the trip by land and sea to the final destination. The desire to immigrate surfaced in many ways. It could have been the stories of some countrymen who went to America and realized their dreams. Some eventually left to get away from the pressure of the family, or to escape military duty. Whatever the reason, boarding a boat was quite an experience for someone who had never seen the ocean or traveled to a country where another language was spoken. It took a few days ride aboard a train before the immigrant arrived in Los Angeles. Once there, he could have brought with him a piece of paper, which had the name of a boarding house or a person to contact. His first stop was the nearby hotel, that welcomed him in French. It most likely would have been on Aliso Street where several boarding houses were run by French owners. The railroad station was within walking distance of Aliso Street, the most French populated street in Los Angeles. The boarding houses had familiar names for the newly arrived Béarnais: The Hotel Henry IV, as the name implies, was named after the most famous Béarnais of all times. Located at the corner of Alameda and Aliso was the Hotel des Pyrénees, a reminder of his native region. Both hotels had a restaurant and a saloon on the street level. In the 1900’s the Hotel Champs d”0r, at 321 Commercial Street welcomed the more recent new arrivals. Besides offering a bed for the first nights in Los Angeles, the boarding house was the place where our immigrant’s native language was spoken. It was a place where Béarnais and Basques mingled. Conversations were about the homeland or the family left behind, about sharing work experiences in the new country. The saloon was also where employers went looking for a herder, farmhand, maid or a local French baker looking for an apprentice. Within a few days, the immigrant would be at work, cutting wood in the San Bernardino mountains or serving tables at a local restaurant.
Soon many moved on to start their own businesses and raise their families in developing areas of this new land.
The Animated Journey
Le Rêve Americain
Avant la création des voies ferrées, le voyage est une aventure. Entre le départ, souvent à pied, de son village d’origine puis la traversée de l’Atlantique avec du passage du Cap Horn pour arriver à San Francisco, un émigrant mettait environ 6 mois à atteindre la Californie. De là, il cheminait à pied ou a cheval le long du Camino Real, la route des Missions espagnoles, afin d’atteindre Los Angeles. Malgré ce délai, en 1860, on comptait 230 Français à Los Angeles. La rareté de sources ne nous permet pas de confirmer s'ils ont précédé leur arrivée en Californie par une première immigration en Amérique du Sud, une destination souvent choisie par de nombreux Béarnais, ou bien s'ils ont été attirés par l'idée de faire fortune dans les mines d'or de Californie avant de venir s'installer à Los Angeles.
Dans les décades suivantes, 1870 et 1880, d'autres les rejoignent pour venir s'installer soit au centre ville près du Plaza, soit dans les vastes plaines qui s'étendent autour de Los Angeles. Il étaient cuisiniers, laboureurs, vignerons ou bergers.
Vers la fin du XIXème siècle, les voies de communications s’améliorent, les transports deviennent plus rapides, ce qui permet de raccourcir la durée du voyage à trois semaines. Moins onéreux aussi, il est accessible à un plus grand nombre.
Plusieurs raisons incitent le Béarnais à entreprendre ce voyage. Bien sûr, comme beacoup d'immigrant de la période, l’espoir de réaliser le Rêve Américain le pousse à quitter son pays pour cette lointaine destination. Le rêve d' acquérir un terrain c'est contrôler son destin que cela soit comme propriétaire de terres cultivable ou éleveur de bétail ou encore de tenir son propre commerce. C'est aussi le rêve de faire valoir ses qualifications dans un pays ou les salaires sont nettement supérieurs, ce qui lui permettra d’envoyer de l’argent à sa famille dont les revenus ne suffisent plus en raison de la rareté des terrains cultivables disponibles.
En effet, à cette époque, la France connaît un fort accroissement de la population en raison d’une meilleure distribution des denrées et les découvertes en médecine. Les familles s’agrandissent et les jeunes adultes sont particulièrement touchés n’ayant plus de terre à hériter de leurs parents, ni même l’espoir d’en acquérir car l’espace vital est limité dans ces étroites vallées adossées aux Pyrénées. L’Amérique en revanche offre une infinité de possibilités avec ses vastes espaces, d'autant plus que le pays réclame des bras pour développer son agriculture et son industrie. En Californie, les banques et les compagnies de Chemins de Fer détiennent une grande partie des terrains qui longent les voies ferrées et c'est en faisant venir les acquéreurs que ces sociétés pourront récupérer leurs investissement. En s’associant aux Chambres de Commerce locales, elles mettent en place un programme de promotion de la région, non seulement à travers les Etas Unis , mais aussi en Europe. Ces compagnies de chemin de fer sont en contact avec les transporteurs ferroviaires et maritimes européens qui elles-mêmes elles sont représentées par des agents d’émigration dont les sous-agents sillonnent les régions moins favorisées de France afin de recruter des émigrants. Ils font miroiter les avantages de la Californie et vendent un forfait de voyage fer-mer dont le contrat promet un voyage sûr et efficace et un emploi assuré. Parfois, l’émigration est motivée par les succès d’un parent lointain ou proche qui a "réussi aux Amériques", l’exemple de celui-ci instille le désir de partir. Du coté américain, il y a aussi parfois un Béarnais de Californie réclamant de l’aide pour développer sa ferme ou son commerce et fait appel à un gars de son village dont il connaît les antécédents et les méthodes de travail. Dès lors qu’il est bien installé à Los Angeles et qu’il prospère, il arrive aussi que notre Béarnais se sente seul et désire fonder une famille, alors il fait venir une jeune fille du pays. Parfois, la raison de son départ n'est pas motivée par l'economie, mais simplement le Béarnais quitte sa région pour échapper à une situation familiale oppressante, d’autres pour se soustraire aux cinq années de service militaire obligatoire, et enfin quelques-uns sont motivés par le goût de l’aventure. Quelles que soient les motivations, quitter le berceau familial est une aventure en soi qui commence par des adieux a une famille que l’on ne reverra peut-être plus jamais. Ensuite il s'ait de monter a bord un bateau et de faire face à une étendue d’eau sans limites alors qu’on a vécu encadré par des murailles de montagnes. Enfin, s'intégrer dans un pays dont on ne comprend pas la langue. Avant de quitter le pays notre émigré est muni d’un nom, d’un contact à Los Angeles et lorsqu’il débarque du train, il cherche la rue Aliso, la rue la plus française de Los Angeles. C’est dans cette rue qu’il trouvera une pension de famille tenue par des Français. Il en est même une qui porte le nom d’Hôtel Henry IV, cela lui rappelle son pays, il verra aussi, au coin de la rue Alameda et Aliso, un autre nom familier: l’Hôtel des Pyrénées, tenu par un Basque. Dans l’une ou l’autre de ces pensions, il trouvera le gîte et le couvert pour ses premiers jours à Los Angeles. C’est aussi là qu’il établira des contacts afin de trouver du travail car le restaurant- café attenant à ces hôtels fait office de relais postal et d’agence pour l’emploi. Ces pensions de familles tenues par d’anciens émigrés sont des lieux d’échange, un endroit où les nouvelles circulent, les nouvelles du pays bien sûr, mais aussi des informations locales. Le boulanger français y annonce qu’il cherche un apprenti, l’éleveur y recrute des bergers Béarnais ou Basques, réputés pour leur habileté à gérer les troupeaux de moutons etc. C’est ainsi que notre émigré récemment arrivé trouvera son premier emploi et dans les jours qui suivent ils est occupé soit en forêt de San Bernardino à couper du bois, ou bien serveur de restaurant en ville, ou a une toute autre activité rémunérée. Si tout va bien, quelques années plus tard, il aura démarré son propre commerce ou sera propriétaire de quelques arpents et fera venir un cousin pour l’aider ou encore, il réclamera au pays qu'on lui envoie une jeune femme à épouse. il fondera une famille et c’est pourquoi, aujourd’hui, on trouve en Californie et à Los Angeles tant d’américains d’ascendance Béarnaise